l est temps d’arrêter de courir après des virgules dans des politiques de confidentialité.
Ce n’est pas la Loi 25 qu’on devrait craindre — c’est la perte de confiance de nos clients, de nos employés, et de tout l’écosystème numérique qui nous entoure.
1. Loi 25 : un minimum syndical, pas une stratégie
La Loi 25, c’est une base. Un cadre. Un plancher, pas un plafond.
Se contenter de « respecter la Loi 25 », c’est comme mettre une alarme sans jamais fermer la porte. Oui, c’est obligatoire, mais ce n’est pas ce qui va empêcher une brèche de sécurité, une fuite de données ou une perte de réputation.
Arrêtons de traiter la conformité comme une fin en soi.
2. La vraie menace, ce n’est pas la CAI, c’est la négligence
Les amendes, ça fait peur. Mais ce n’est rien comparé à :
- Des données clients exposées publiquement
- Un client qui découvre que ses infos bancaires circulent sur le dark web
- Un employé qui réalise que ses informations médicales ont été vendues à son insu
Ce n’est pas une question de loi, c’est une question de respect, d’éthique et de bon sens.
3. La conformité n’est pas une case à cocher, c’est une culture
Trop d’entreprises adoptent une approche superficielle : politiques copiées-collées, formations bâclées, délégué à la protection des renseignements personnels nommé… mais sans réel pouvoir.
Protéger les données, ça veut dire :
- Comprendre où sont stockées les données
- Limiter qui y a accès
- Être capable de réagir rapidement en cas d’incident
- Mettre la vie privée au cœur du design (privacy by design)
4. La confiance ne s’achète pas, elle se mérite
Aujourd’hui, les utilisateurs choisissent les entreprises qui prennent leur vie privée au sérieux. Ceux qui ne font que « respecter la loi » perdront leur crédibilité à la première faille.
La protection des renseignements personnels doit devenir un avantage concurrentiel, pas une contrainte juridique.
En résumé :
Arrêtez de vous casser la tête à être « conformes ».
Soyez responsables. Soyez humains. Protégez les données parce que c’est la bonne chose à faire. Pas parce que c’est écrit dans une loi.