Le réveil du public : une force qui monte en silence
Pendant trop longtemps, les données personnelles ont été traitées comme une marchandise. Collectées, stockées, revendues ou exploitées sans réel consentement. Mais un changement est en cours. Lent, discret… et pourtant inévitable.
Les citoyens s’informent. Ils découvrent leurs droits, les lois qui les protègent, les limites imposées aux organisations. Ce qui semblait technique ou abstrait devient personnel, urgent, concret. Un prénom, une adresse, une habitude d’achat : chaque détail compte, chaque donnée a de la valeur.
L’illusion de l’impunité : les organisations dans le viseur
Trop d’entreprises et d’OBNL agissent encore comme si la conformité était une option. Comme si la Loi 25 ou le RGPD étaient des formalités administratives qu’on peut repousser à demain. Elles misent sur la méconnaissance du public. Mais demain, ce pari leur coûtera cher.
Car le jour où chaque individu saura comment demander des comptes, où faire une plainte, comment porter atteinte à une réputation numérique… ce jour-là, la pression deviendra insoutenable. Les formulaires flous, les pratiques opaques, les politiques bâclées seront autant de preuves à charge.
Une vague de représailles légales et sociales
Les recours collectifs. Les dénonciations en ligne. Les campagnes de boycott. L’indignation publique. Voilà ce qui attend les organisations qui persistent à ignorer leurs responsabilités. Et cette vague ne sera pas passagère.
L’infrastructure juridique est déjà en place. Les outils technologiques pour signaler, enquêter, alerter sont accessibles à tous. Il ne manque que l’étincelle : la prise de conscience massive. Et elle est en train de se produire.
Plus qu’une mise en conformité : une question de survie
Il ne s’agit plus d’être « en règle ». Il s’agit de protéger sa réputation, sa légitimité, sa pérennité. Le coût d’une non-conformité ne sera plus seulement financier. Il sera social, humain, stratégique.
Chaque responsable d’organisation doit se poser cette question : suis-je prêt pour le jour où mes usagers connaîtront parfaitement leurs droits ? Suis-je prêt à leur rendre des comptes ?
Car ce jour approche. Et il ne pardonnera pas l’improvisation.